26 septembre 2009

El tiempo pasa volando

Le temps passe à toute vitesse, ces derniers jours, tandis que s'approche tout doucement la fin du périple, et oui...

On a passé encore quelques jours chez Maria et son adorable famille. Quand Nolwenn a fini ses soins dentaires et qu'elle a récupéré la forme, s'est organisé un gros barbecue pour fêter ça, avec tous les gens de la casa, les fistons de Maria, des potes à eux. Super soirée qui nous a rechargé les batteries. Ce n'était rien qu'un feu de bois, mais il nous a réchauffé le coeur... Sur ce, on a filé vers une petite ville un poil plus au nord, Vicuña, pour y passer les fêtes nationales. Les chiliens font pas semblant quand il s'agit de fêter le pays, et arrosent les trois jours de festivités comme il se doit. Le pisco coule à flot (on a d'ailleurs visité une distillerie dans la vallée de l'Elqui). Après tout ça, cap au sud pour se mettre un peu au calme dans le paisible port de pêche de Los Vilos, vraiment mignon (ah, revoir le Pacifique!). Puis c'est Valparaiso, ses maisons toutes colorées (dont celle de Pablo Neruda, superbe) au charme désuet. Et nous atteignons ensuite Santiago, la capitale, pour 2 jours d'intenses visites (passionant musée d'Histoire du Chili, très bien fait). Ça y est, le printemps est là, mais dans les terres où nous nous enfonçons maintenant, toujours plus au sud, les températures sont encores glaciales. Ça va cailler sous la tente...

16 septembre 2009

Passage au Chili - 11 Septembre

On franchit la frontière chilienne, encore à près de 4500m d'alt, en jeep. Quelques formalités administratives, c'est un peu plus long que d'habitude. Et on arrive le 11 septembre, une date importante pour les chiliens. Le 11 septembre 1973 voyait Pinochet (d'une famille d'origine bretonne, de Lamballe!) prendre le pouvoir, par un coup d'état sanglant.
Il nous faut rester quelques jours à La Serena, sur la côte, le temps que Nolwenn fasse soigner une vilaine infection à une mollaire (pas mal de péripéties à raconter là-dessus, mais tout finit bien...). Du coup, repos forcé, dans une petite pension familiale, super chaleureuse (tout le monde est aux petits soins avec Nolwenn, convalescente).

12 septembre 2009

Quand la Pachamama s'amuse...

Salar de Uyuni. La Pachamama (la Mère Terre pour les Indiens Quechuas et Aymaras) s'est amusée un peu. Lassée de faire encore et encore les mêmes choses, des mers toujours bleues, des forêts toujours vertes, elle a voulu expérimenter un peu, improviser. Freestyle. Alors ici, elle a peint les lacs en rouge, en vert, en jaune. Et là, du blanc à perte de vue. Et puis au milieu, un arbre en pierre, pourquoi pas? Oui, ici, la Pachamama s'est fait plaisir. Et on l'entend se marrer, du fond des geysers. Des paysages extra-terrestres. On a passé 4 jours et 3 nuits (glaciales) dans ces décors hallucinants. On partageait un 4x4 avec Martin, un allemand et Caroline, une montpellieraine, prof à Figeac, tous les 2 très sympas. Super expérience, encore, difficile à décrire. Restent un paquet de photos, quelques unes ici, pour avoir une idée...

6 septembre 2009

Le dernier coup de Butch Cassidy et du Kid

Quelques jours à Tupiza, un peu plus à l'est, sur les traces de Butch Cassidy et du Sundance Kid (les vrais de vrais, pas Paul et Robert). C'est ici, il y a un siècle, en novembre 1908, que les deux hors-la-loi commirent leur dernier hold-up, celui de trop. Ils tirèrent leurs dernières balles à San Vicente, un pueblo du coin. Mais on pense reprendre le flambeau et finir le voyage en bandits de grands chemins, braquer une banque ou deux entre ici et la Terre de Feu (on doit encore faire des progrés en équitation)... Les nouveaux Bonnie et Clyde, Mickey et Mallory, Marc et Sophie...
En attendant, on a fait de belles promenades ici, à pied et à cheval, dans les alentours de la ville, dans des paysages de westerns: plaines désertiques, canyons, cactus (comme d'hab, quelques photos en cliquant sur la boîte à images)... Et on part demain pour 4 jours dans le désert de sel d'Uyuni, avant de franchir la frontière chilienne (on sait pas trop ni quand ni comment, les plans ont changé, c'est un peu compliqué, mais ça ira).

3 septembre 2009

Vers le sud-ouest: Oruro, Sucre, Potosi

Ce sont trois villes de caractère et à l'histoire très riche que nous traversons cette semaine. Nous nous enfonçons vers le sud-ouest du pays, où nous resterons une quinzaine de jours avant de rejoindre la frontière chilienne. Le quart sud-ouest bolivien paraît la zone du pays où il y a le plus à voir, le plus à faire, le coin le plus intéressant. Un peu comme en France, le confit de canard en moins (et ce ne sont pas les bretons qui descendent en vacances au pays basque qui me contrediront)...
Notre première étape est Oruro, réputée la plus authentique, la plus purement bolivienne des 9 capitales de provinces de pays. 95% de la population y est indigène, de pure souche. C'est aussi une ville minière, qui a souffert ces dernières années, avec la fermeture de nombreuses exploitations. La visite du petit Musée des Mineurs est intéressante, et nous donne un avant-goût de ce que nous pourrons visiter dans quelques jours à Potosi. Nous passons aussi une demi-journée aux bains thermaux de Obrajes, à quelques km, bien relaxants.
Une nuit de bus nous conduit à Sucre, la plus belle ville de Bolivie, haut la main. C'est l'ancienne capitale du pays, où fut signée la Déclaration d'Indépendance en 1825 (sous l'impulsion de Simon Bolivar, el Libertador, et du Mariscal Sucre, premier Président de Bolivie). Ses nombreux musées, couvents, églises et maisons coloniales renferment toute l'histoire du pays. Une étape très instructive, même si on ne retiendra pas tout de l'histoire politique super chaotique: se sont succédés comme 70 présidents, certains pour quelques jours à peine de mandat, jusqu'à Evo Morales, tout premier président indigène.
Enfin, nous arrivons à Potosi, et son Cerro Rico, à plus de 4000m, le nom de sa mine d'argent (et de zinc, de plomb, d'étain). La découverte du gisement il y a plus de 400 ans a fait la richesse de la ville, qui à l'époque était aussi importante que Londres ou Paris. Puis elle a décliné très vite à partir du début du 19ème avec le ralentissement de l'exploitation. La mine a évidemment surtout fait la richesse de l'Europe. On dit ici (c'est l'image qui est toujours reprise) que tout l'argent extrait de la mine (30 000 tonnes en gros) suffirait à construire un pont de Potosi à Séville, mais qu'on pourrait aussi en construire un autre, en parallèle, avec les os des centaines de milliers de mineurs morts au travail (des indiens, mais aussi des esclaves africains emmenés par les espagnols). Aujourd'hui la mine fonctionne avec un système de coopératives mais les conditions de travail n'ont pas énormément évolué en 4 siècles. Il est possible d'accompagner les mineurs dans leur travail, pour s'en rendre compte, en échange de feuilles de coca, d'alcool (potable à 96 degrés!) qui les aident à tenir ou de bâtons de dynamite achetés avec eux sur le marché. On comprend pourquoi ils ne vivent pas vieux.
*Là-bas si j'y suis, l'émission de Mermet sur France Inter, dans le cadre d'une série d'émissions sur la Bolivie, avait consacré 2h sur les mines, l'an dernier, toujours en écoute sur leur site. Je mettrai le lien dans les anecdotes.