10 février 2010

Esteros de Ibera, beauté sauvage

Des mauvais choix, des journées gâchées par des pluies diluviennes, des problèmes de transport avec des connexions qui se goupillent mal, des attentes interminables au milieu de nulle part, des visites décevantes... Bref, quelques journées un peu pourries. De celles qui font encore plus apprécier les bons moments qui suivent, c'est comme ça qu'on les prend.
Et puis les bons moments, ils reviennent vite en grande pompe, ici, à Colonia Pellegrini (encore un village bien paumé...). On plante le décor. Plus d'un million d'hectares de lagunes et de marais forment les estuaires d'Ibera ("eau brillante" en Guarani). La zone a été déclarée Réserve naturelle il y a plus de 20 ans par le gouvernement argentin. Les choses ont alors changé petit à petit. Le village qui se résumait aux maisons des 4 ou 5 familles de colons a grossi jusqu'à compter maintenant près de 800 habitants. Les locaux ont appris à ne plus chasser les caïmans, les loutres ou les capybaras (dont ils vendaient la peau) mais à les protéger. Les braconniers sont devenus gardes du parc. Le tourisme a alors débarqué et fait vivre le village aujourd'hui. La vie à Ibera reste quand même très paisible. La difficulté d'accés (4h de piste tape-cul), le petit nombre de structures d'accueil, de commerces, fait que les touristes ne débarquent pas (encore) en grand nombre. Tant mieux pour nous.
Et c'est dans une petite barque qu'on pénètre dans cet immense paradis sauvage, pour ne pas troubler la tranquilité qui règne dans l'estuaire. On glisse calmement entre roseaux et nénuphars géants, d'une île flottante à l'autre. Les caïmans sont impressionants (ils l' appellent ici Yacare, "celui qui sort la tête" en Guarani) mais paisibles (faut pas les embêter, quoi). Un autre qui devrait pas faire une crise cardiaque, c'est le capybara, sorte de cochon d'inde géant (un adulte pèse plus de 60 kg!) toujours à deux à l'heure, vraiment marrant. C'est le plus gros rongeur du monde. Les oiseaux s'activent bien plus. Impossible de compter les espèces différentes qui nous passent sous les yeux. De toutes les couleurs, de toutes les tailles... Et pas vraiment farouches. Ils viennent frôler nos têtes. Les cerfs sont plus timides, on les observe d'assez loin, tant pis. On aurait aussi aimé s'approcher un peu plus des singes hurleurs qui font la sieste sur leurs branches, mais c'est pas grave, on est déjà heureux comme des gamins, à plus savoir où regarder.
On était un peu triste ce matin, en démontant la tente. Pas facile de quitter un coin aussi beau, aussi apaisant. Mais il faut grimper dans le 4x4, d'autres aventures nous attendent.

3 commentaires:

  1. que de bons et beaux moments pour tes 27 printemps...superbe journée et plein de beaux souvenirs. continuer, nous pensons trés fort à vous en rêvant devant ces belles photos et surtout les commentaires qui nous font presque croire d'y être....
    bisous, mam

    RépondreSupprimer
  2. coucou tous les deux ! je vous fais un énorme bisou en cette fête de la ST VALENTIN ! continuez de vous régaler et de vous émerveiller. Pas mal le cochon d'inde (celui la il ne se serait pas électrocuté derrière le frigo ... Petit souvenir...).
    muchos besitos de Mamita

    RépondreSupprimer
  3. un capybaras c est plus une grosse hermine ou une petite vache?

    allez hop je vais aussi monter ma tente

    bizzz et enormes pensees a vous non loin de Cordoba ;)

    RépondreSupprimer